Un tour d’horizon du phénomène du graffiti

Nous profitons du lancement de la saison d’enlèvement de graffitis pour faire un petit tour d’horizon du phénomène du graffiti.

Qu’est-ce qu’un graffiti et pourquoi ça existe ?

D’abord populaires à Philadelphie et New York dans les années ‘70, les graffitis sont arrivés en masse à Montréal dans les années ‘90.

Parfois associés à la criminalité, les graffitis sont en fait plus souvent une manière de s’exprimer pour leurs auteurs. Parmi les graffitis, on retrouve en effet surtout des signatures personnelles, sous la forme de « Tags » et de « Throw-ups ». Une petite proportion (environ 10%) des graffitis est porteuse de messages politiques, de critiques sociales ou de messages à caractère sexuel. On ne peut le nier, ils sont le résultat d’une réelle volonté d’expression et d’appropriation de l’espace.

Et l’art dans tout ça ?

Certains graffitis méritent certainement leur place dans les musées, certains l’ont en fait déjà trouvée. Les rues de nos quartiers ne sont par contre pas des musées : les habitants-es du quartier peuvent vivre de réels sentiments d’insécurité devant ce phénomène.

Parce que les graffitis sont faits sans consultation et sans dialogue de médiation culturelle, généralement sans consentement des propriétaires et à leur insu, ils ne parviennent que très rarement à rassembler et ont plutôt un effet diviseur.

Les effets du graffiti sur les communautés

La perception des résidents-es sur les graffitis est très variable. Dans une étude réalisée en 2004 à Montréal, 38 % des citoyens-nes trouvaient que les graffitis donnaient l’impression de milieux « pauvres et délabrés », 22 % de milieux « artistiques » et 13 % de milieux « dangereux ».[1]

Il n’existe pas de consensus autour du graffiti, mais ils provoquent généralement de vives réactions. Comment alors concilier art, volonté d’expression et création de milieux de vie sains et sécuritaires ?

Comment contrer le phénomène

L’enlèvement pur et simple est souvent la solution préconisée. Elle a l’avantage de produire des effets rapides sur les quartiers. Par contre, à YAM, nous croyons qu’il faut porter autant d’attention à la prévention et à la sensibilisation du public pour avoir un effet durable sur les communautés : c’est ce que nous appelons notre approche intégrée.

Par exemple, nous proposons de travailler en collaboration avec des graffiteurs, des organismes et les résidents-es du milieu pour créer des projets de murales concertés. Nous travaillons aussi avec les jeunes d’âge scolaire pour ouvrir un dialogue sur leur perception du graffiti et pour les initier à l’art visuel.

Contactez-nous dès maintenant pour plus d’information sur nos services…

[1] BELLAVANCE, Guy et Daniel LATOUCHE, Graffitis, Tags et affichage sauvage : évaluation du plan d’intervention de la ville de Montréal, INRS : Urbanisation, Culture et Société, 2004, p.48.