Chaque année, on en trouve encore davantage dans les rues de Montréal : les murales ponctuent l’espace urbain et fleurissent autant sur les grands immeubles du centre-ville que dans les discrètes ruelles des quartiers résidentiels. Si, depuis plusieurs décennies, cette forme d’art a pris un tel essor, c’est pour la fantaisie, la vie et les couleurs qu’elle donne aux paysages de briques et de béton. Les murales font penser, rêver, réagir, sourire et se questionner. Elles attirent l’œil et distraient notre attention de la vie urbaine bruyante et agitée. Les murales ont ainsi acquis un rôle social à plusieurs égards.
Génératrice de lien social
Au fil du temps, les murales se sont intégrées au quotidien des citoyens-nes et deviennent souvent une source de fierté pour la communauté environnante. Elles font partie intégrante du paysage, un bien commun, qui appartient à toutes celles et ceux qui les regardent. Les murales participent à la mémoire collective du territoire dans laquelle elles s’inscrivent : les gens s’étonnent, s’émeuvent, s’émerveillent, commentent et se déplacent pour venir les voir. Nichées dans des coins secrets de la ville ou exposées largement aux yeux de toutes et tous, ces œuvres d’art deviennent aussi des repères pour mieux se situer et structurer le paysage urbain. Ainsi, des itinéraires peuvent être tracés pour passer de l’une à l’autre.
Les riverains de la ruelle verte du Croissant se rassemblent devant la murale effectuée par Café Graffiti.
Lieu d’expression
Pour certains artistes, les murales sont devenues des outils de communication. Elles expriment des idées, des valeurs ou des mécontentements. Pignon-Ernest, muraliste français, parle ainsi d’un art « pour et par le peuple ». Au même titre que la publicité, l’art urbain s’impose au passant-e qui n’a d’autre choix que de le considérer, ne serait-ce qu’un instant. Les murales font parler les murs et deviennent une manière de passer des messages. Pour cette raison, tous les artistes ne s’expriment pas seuls : derrière beaucoup de murales se cachent des propriétaires et des partenaires financiers. Parce que les murales s’adressent à tout le monde, les commanditaires ont un droit de regard préalable sur l’œuvre ou en choisissent la thématique. Ils jouent toujours un rôle important dans le travail des artistes et l’élaboration d’une murale est souvent le résultat de multiples échanges, discussions et compromis.
Murale des Bibittes dans la ruelle Girard
Outil de partage
Depuis quelques années la création de murales collectives s’est aussi développée, notamment auprès de personnes en situation de réinsertion sociale et de regroupements de voisins-es. Elles offrent alors la possibilité à des personnes très différentes de se rassembler et d’entreprendre un projet collectif, de partager des idées, de s’exprimer et de révéler la créativité, voire le talent de certains-nes. Ces projets favorisent la cohésion sociale par les échanges qu’ils engendrent entre les gens, aussi dissemblables soient-ils.
Des murales partout, pour tous!
Ici comme ailleurs, l’espace public est enrichi par les murales qui génèrent des liens sociaux. Avec le temps, cette pratique artistique a fait émerger de grands artistes. Se crée alors un lien international de murale en murale à travers les villes et les peuples du monde entier. Pour notre plus grand plaisir, Montréal prend bonne place dans cette toile d’araignée !
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